Le 11 octobre prochain, le Mouvement associatif appelle à une mobilisation nationale. Cette date ne doit pas être anodine : elle représente un moment crucial pour rappeler combien le tissu associatif constitue un pilier irremplaçable de notre société. Derrière les chiffres – 20 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés – se cachent des femmes et des hommes qui chaque jour inventent, réparent et maintiennent le lien social.

A la Recyclerie Sportive nous incarnons parfaitement cette valeur sociale, environnementale et économique. Depuis 2015, nous nous inscrivons dans une dynamique d’économie circulaire et apportons une réponse concrète à trois enjeux majeurs : la réduction des déchets sportifs, l’accès au sport pour toutes et tous, et la lutte contre la précarité par la création d’emplois locaux et solidaires.

Concrètement, la Recyclerie Sportive collecte, trie, répare et redistribue du matériel sportif de seconde main via des boutiques et des ateliers solidaires. Chaque année, plus de 200 animations sensibilisent le grand public au sport zéro déchet. Mais son rôle ne s’arrête pas là : elle contribue à l’insertion professionnelle, crée de l’emploi non délocalisable et redonne des perspectives à des personnes éloignées de l’emploi. Aujourd’hui, ce sont près de 80 salariés qui travaillent dans les Recycleries Sportives en France, dans une dynamique qui pourrait être amplifiée et consolidée sur tout le territoire, mais tout cela nécessite des moyens, l’innovation sociale et environnementale est possible, à condition d’être soutenue.

Or, la réalité est alarmante : le monde associatif traverse une crise sans précédent. Depuis quinze ans, les financements publics ont diminué de 41 %, obligeant de nombreuses associations à réduire leurs actions. Et pourtant, les besoins explosent : précarité alimentaire, pauvreté croissante, isolement social. Dans ce contexte, réduire encore le soutien aux associations serait un contresens dramatique. Affaiblir celles et ceux qui, au quotidien, maintiennent la cohésion sociale, ce serait fragiliser le « vivre ensemble ».

Le 11 octobre, nous devons affirmer haut et fort : les associations sont un bien commun. Elles ne peuvent pas être sacrifiées par des coupes budgétaires, ni réduites au silence. Nous avons besoin de reconnaissance, de financement, de moyens pour continuer à agir.

La Recyclerie Sportive et l’ensemble du mouvement associatif montrent la voie : un modèle qui concilie justice sociale, transition écologique et cohésion collective. Il est temps de soutenir celles et ceux qui, jour après jour, bâtissent un avenir plus solidaire et plus durable.

Le 11 octobre, mobilisons-nous : ça ne tient plus ! Rendons ses couleurs au monde associatif.

La Recyclerie Sportive.